Ce soir, le rideau s’ouvre et deux musiciens entrent en scène. L’un s’assied au piano, l’autre prend sa flûte de pan. Vous vous attendez à un concert classique ? Eh bien, c'est raté !
Depuis le début du concert, tout déraille. Entre clins d’œil, connivence et chamailleries, les deux musiciens vont tout tenter pour sauver un concert qui a mal commencé. Heureusement, ils ont plus d’un tour dans leur sac. Si on les découvre virtuoses à la flûte de pan et au piano, on les applaudit tout autant lorsqu’ils se retrouvent affublés d’un ukulélé ou d’un mélodica, d’un sifflet, d’un chronomètre ou d’une cargaison de bouteilles. Ou encore lors de leurs duos de chant, qui sont autant de parenthèses poétiques à l’intérieur du spectacle. Tout en se livrant à de surprenants règlements de comptes, ils déclinent toutes les possibilités techniques et expressives de leurs instruments. Ainsi la flûte de pan se transforme en bouteille de verre, en paille, en oiseau. Elle double même de volume parfois! Quant au piano, il se transforme en arme, il fume, on tourne autour, on y joue à 12 doigts.
Entre ces deux musiciens, de formation classique mais issus d’horizons différents, une complicité immédiate s’installe. Tendres, cocasses et drôles, ces amis de toujours forment une paire d’exception. Grâce à leur génie imperturbable, Michel Tirabosco et Stéphane Mayer offrent un concert déjanté qui chatouille notre histoire musicale de façon jubilatoire. Vivaldi bouscule le hard rock, jazz et musique klezmer s’entrechoquent, et le yodel suisse s’invite en coulisses.
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