Marius

À Marseille, pourtant, tout le retient : son père César, qui l’a élevé seul et aime le travail bien fait, et peut-être aussi son amie Fanny, belle à en crever.
L’œuvre presque centenaire de Marcel Pagnol fleure bon le soleil méridional et les herbes de Provence, l’accent marseillais en plus. Dans la version qu’en donne Joël Pommerat, la légèreté et la candeur originelles cèdent la place à une vérité plus crue, qui se nourrit notamment du travail de création théâtrale que le metteur en scène mène depuis dix ans dans une prison française.
S’il garde le contexte marseillais, Joël Pommerat – dont Contes et légendes a médusé le public de la Comédie en 2023 – a voulu faire résonner Marius avec le monde d’aujourd’hui, avec ses violences sourdes aussi. Son credo : « Prendre toute liberté avec l’œuvre originale tout en lui restant fidèle.
Adapter, réécrire mais ne pas trahir. » Une quête de liberté qui est justement au cœur de la pièce.