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L'image est tirée du film Idir. On y voit un jeune homme en chemise claire et pantalon noir. Il se tient de profil sur une place, la ville est en arrière fond. Sur la droite de l'image un attroupement de personnes (env. 10) regarde le jeune homme.

Projection au Commun, lieu central de DANCE FIRST THINK LATER Danse, performance, arts visuels et images en mouvement. 10.10 - 10.11.24. Curation O. Kaeser / ARTA SPERTO

Carole Douillard & Babette Mangolte
Idir, 2018, 30’02’’, vidéo 16:9 couleur, son. Le Commun. Première projection en Suisse
Le film a bénéficié du soutien à la production de la Fondation des Artistes, des Instituts français de Paris et d’Alger, de la Région Pays de la Loire et de la Drac Pays de la Loire.
Idir fait partie des collections du Carré d’Art, Nîmes et de la fondation Kadist, Paris & San Francisco.
Artiste plasticienne et performeuse, Carole Douillard utilise sa présence ou celle d’interprètes comme sculpture pour des interventions minimales dans l’espace d’exposition. Se situant au bord du spectaculaire tout en prenant soin de l’éviter, son travail appelle une redéfinition du spectateur, de l’espace de la performance et de la relation qui s’instaure entre l’objet contemplé et celui, celle, qui le contemple.
Idir rend hommage à la performance historique de Bruce Nauman, Walking in an Exaggerated Manner Around the Perimeter of a Square (1967), en la transposant et en l’adaptant au contexte de l’espace public à Alger. Le film met en jeu une situation liée à la fois à l’histoire de la performance, à son archive filmique et à l’espace urbain d’Alger. Après s’être intéressée aux gestes propres de ces hommes
« improductifs » et sans emploi – les « hittistes » que l’on voit adossés aux murs dans les rues d’Alger (performance The Waiting Room, 2014) – Carole Douillard met en scène Idir, un jeune Algérien qui réincarne quelques cinquante ans plus tard le déhanchement délié qu’exécute Bruce Nauman dans le cadre intime de son studio de San Francisco en 1967. À Alger, la performance évoque la condition d’enfermement du protagoniste, qui, ne voulant pas faire son service militaire, ne peut pas quitter le pays car il serait considéré comme déserteur et ne pourrait pas y revenir. Le tournage de la performance est réalisé par la cinéaste et photographe Babette Mangolte, oeil mythique de la performance new-yorkaise des années 1970, quelques mois seulement avant les rassemblements de 2019 menant à la démission du président Bouteflika.
Le film se déroule dans trois sites emblématiques de la ville : Bab El Oued, Les Sablettes et Diar Es Saâda. Il permet aussi d’observer que dans l’espace public algérien, les corps masculins et féminins adoptent des codes de genre spécifiques, les femmes le traversent, les hommes l’occupent et y forment des groupes statiques. La marche solitaire et lente d’Idir révèle le regard et l’attitude des passants observant l’action du jeune homme qui déroge aux codes habituels de son genre.
Le travail performatif de Carole Douillard, qui s’accompagne de documents, films, récits et photographies, a été présenté au MAC/VAL à Vitry-sur-Seine, Galerie Kamel Mennour, Galerie Michel Rein, Institut Giacometti, Palais de Tokyo, Fondation d’entreprise Ricard à Paris, LACE à Los Angeles, T2G Théâtre de Gennevilliers, Biennale d’Oslo (2019), Biennale de Lyon (2017), Musée de la Danse Rennes, Centro de Arte Dos de Mayo Madrid.
Depuis 2019, elle mène des recherches à Los Angeles, d’une part sur l’écrivaine et essayiste américaine Susan Sontag (1933-2004), d’autre part sur un répertoire de l’histoire du geste et de la performance en Californie du sud des années 1960 à nos jours. Elle a publié un entretien avec les artistes américaines Barbara T. Smith et Suzanne Lacy et l’historienne de l’art Amelia Jones (Ed. Zérodeux/Presses du réel, 2022).
carole-douillard.com
Babette Mangolte est une cinéaste expérimentale franco-américaine. Dès la fin des années 1960, elle a collaboré avec les pionnières de la performance comme Trisha Brown, Lucinda Childs, Joan Jonas, Marina Abramović, Yvonne Rainer. Ses films ont été présentés au niveau international. Elle a eu une exposition rétrospective au Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne – Château de Rochechouart, en 2019.
babettemangolte.com
La 3e édition de Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéos, sculpturaux ou dessinés. Les oeuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuels et collectifs.
Avec Dance First Think Later, Arta Sperto propose une manifestation hybride, à la fois exposition et festival, qui jongle avec les caractéristiques respectives des oeuvres, leur durée, leurs besoins spatiaux et techniques. Dans cette logique, une partie de l’exposition changera de jour en jour.
La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine et plusieurs générations (de 26 à 88 ans). Ils et elles sont identifié·e·x·s dans les champs de la danse, de la performance, de l’art contemporain, de l’image en mouvement, ou dans plusieurs de ces domaines. Tou·s·x·tes ont une pratique du mouvement dans différents types de contextes, dont des espaces d’expositions. Arta Sperto recherche cette proximité entre performers et spectateur·ice·x·s pour favoriser un rapport privilégié aux oeuvres. Il y aura une vaste installation, 6 oeuvres vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliquent plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.
Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l’installation de Cynthia Lefebvre – qui sera activée pendant trois jours par des performances – et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz & César Vayssié et de Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et de Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L’autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les dernières créations respectives de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une performance collective en première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard.
Une sélection de partitions des performances programmées sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s’immiscer dans les processus créatifs des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.
Un des studios de l’ADC à la Maison des arts du Grütli sera l’écrin pour une performance d’Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur·euse·x·s spécialement entraînée·e·x·s pour l’itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu’une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages de Pascal Greco, tournés au Musée d’art et d’histoire seront projetés et suivis d’une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint-Gervais, le collectif La Tierce se saisira du contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d’atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenant·e·x·s actif·ve·x.s dans différents domaines des arts et des sciences.
Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s’agit d’une performance de Joan Jonas, qui fera l’objet de répétitions et d’un workshop avec une quinzaine d’étudiant·e·x·s de la HEAD encadré·e·x·s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

Vendredi 11 octobre 2024 13:00 - 18:00
Samedi 12 octobre 2024 11:00 - 18:00
Dimanche 13 octobre 2024 11:00 - 18:00
Mardi 15 octobre 2024 13:00 - 18:00
Mercredi 16 octobre 2024 13:00 - 18:00
Jeudi 17 octobre 2024 13:00 - 18:00
Vendredi 18 octobre 2024 13:00 - 18:00
Samedi 19 octobre 2024 11:00 - 18:00
Dimanche 20 octobre 2024 11:00 - 18:00
Mardi 22 octobre 2024 13:00 - 18:00
Mercredi 23 octobre 2024 13:00 - 18:00
Jeudi 24 octobre 2024 13:00 - 18:00
Vendredi 25 octobre 2024 13:00 - 18:00
Samedi 26 octobre 2024 11:00 - 18:00
Dimanche 27 octobre 2024 11:00 - 18:00
Mardi 29 octobre 2024 13:00 - 18:00
Mercredi 30 octobre 2024 13:00 - 18:00
Jeudi 31 octobre 2024 13:00 - 18:00
Vendredi 1 novembre 2024 13:00 - 18:00
Samedi 2 novembre 2024 11:00 - 18:00
Dimanche 3 novembre 2024 11:00 - 18:00
Mardi 5 novembre 2024 13:00 - 18:00
Mercredi 6 novembre 2024 13:00 - 18:00
Jeudi 7 novembre 2024 13:00 - 18:00
Vendredi 8 novembre 2024 13:00 - 18:00
Samedi 9 novembre 2024 11:00 - 18:00
Dimanche 10 novembre 2024 11:00 - 18:00
Espaces d’exposition «Le Commun»

http://www.ville-geneve.ch/plan-ville/salles-culturelles-polyvalentes/espaces-d’exposition-«le-commun»/

rue des Vieux-Grenadiers 10, 1205 Genève
1200 Genève
Suisse

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