Conférence en Master d'ethnomusicologie. Présentée par Mukaddas Mijit. Auditorium. Le mercredi 13 mars à 16h30.
Depuis 2017, la région ouïghoure sombre dans une crise humanitaire sans précédent. Des millions de personnes ont été mises dans des camps de rééducation politique, les hommes et les femmes ont été séparés et les femmes stérilisées massivement. Parmi ces millions de femmes et d’hommes, il y a eu des intellectuel-le-s, des chercheurs et chercheuses, et des artistes. Certain-e-s d’entre eux ont reçu de lourde peine, comme la prison à vie. Dans cette répression, la musique et la culture traditionnelle ont été largement ciblées par la politique de la censure et de la surveillance chinoise. Certains répertoires classiques comme les On ikki muqam (avec de la poésie soufie) et des banquets traditionnels, les Meshrep sont interdites ou extrêmement restreintes dans leur mise en pratique. En parallèle, la musique et la danse ouïghoure dans une forme folklorisante ont été utilisées par le gouvernement chinois, comme de la propagande pour contrer les accusations de la communauté internationale.
Par cette intervention, nous nous intéressons à des questions sur l’utilisation de la musique et la danse dans cette période de crise à la fois par le gouvernement chinois et la communauté ouïghoure dans des buts divers. Et nous discutons également de la dynamique de pouvoir autour des expressions artistiques dans la diaspora. Qui a le droit de chanter des chants ouïghours aujourd’hui? Sous quelles formes et pour quel public ?
Mukaddas Mijit est chercheuse à l'Université Libre de Bruxelles (EASt et LAMC) et membre du projet Remote XUAR.
A lire :
[https://uhrp.org/report/the-complicity-of-heritage-cultural-heritage-and-genocide-in-the-uyghur-region/](https://uhrp.org/report/the-complicity-of-heritage-cultural-heritage-and-genocide-in-the-uyghur-region/)
Prochaines conférences: 24 avril, 15 mai, 5 juin
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